G8 environnement: tour d'horizon écologique de la planète et tourisme
Les ministres de l'Environnement des grandes puissances (G8) ont fait samedi un tour d'horizon des maux de l'Afrique et du tiers-monde et du mode de vie occidental qui menace la survie écologique de la planète.
En coulisse, leurs négociateurs planchaient sur les sujets qui fâchent, sécurité maritime et gestion internationale des dossiers d'environnement.
Réunis à huis clos à Paris depuis vendredi après-midi, les ministres du G8 ont entamé leur ordre du jour officiel samedi par des discussions sur l'"Afrique" et les "modes de consommation et de production".
"La discussion a été générale et la plupart ont réaffirmé les engagements du sommet de Johannesburg" de l'été dernier, a commenté un diplomate européen.
Les ministres ont apporté leur soutien à leur collègue sénégalais, Modou Diagne Fada, qui leur a présenté le volet environnement du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, plan africain pour favoriser l'investissement privé en Afrique noire).
Le plan d'action sur l'eau que prépare la France pour le sommet du G8 début juin à Evian-les-Bains (Haute-Savoie), pour diminuer de moitié en 2015 la proportion d'être humains sans eau potable ni assainissement conformément aux engagements de Johannesburg, "n'a pas joué un grand rôle" dans les débats, a indiqué une autre source diplomatique. "Il est encore en cours d'élaboration au niveau des experts".
Dans le cadre du débat sur les modes de production et de consommation, la directrice de l'Agence de l'environnement (EPA), Christie Todd Whitman, a rappelé la politique américaine visant à réduire "l'intensité carbone" de l'économie, c'est-à-dire le ratio entre émissions de gaz à effet de serre et produit national.
Pour sa part le ministre japonais, Shunichi Suzuki, a souligné l'attachement de son pays à l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur la réduction de ces gaz à l'origine du réchauffement climatique.
Vendredi après-midi, lors d'une rencontre entre ministres et ONG en prologue aux discussions officielles, la responsable de la délégation russe, Irina Osokina, sous-secrétaire d'Etat aux Ressources naturelles, avait réaffirmé la disposition de Moscou à ratifier Kyoto sans donner de calendrier. Le feu vert russe au protocole est la clé de son entrée en vigueur depuis que Washington a rejeté l'accord.
Selon le ministre italien, Altero Matteoli, Mme Osokina a fait samedi une intervention en faveur de l'énergie nucléaire, en soulignant que cette énergie n'émettait pas de gaz à effet de serre, alors que le monde commémorait le 17ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.
Samedi après-midi, les ministres ont visité les "Basses vallées angevines", zone écologique d'importance mondiale située dans la circonscription de Maine-et-Loire de leur collègue française, Roselyne Bachelot.
Pendant ce temps, les hauts fonctionnaires du G8 tentaient de trouver des compromis sur le renforcement de la sécurité maritime et sur le rôle du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE). Français et Allemands souhaitent inscrire ces points dans le communiqué final, attendu dimanche midi à l'issue de la réunion.
Le G8 environnement, prévu initialement à Angers, a été déplacé à Paris pour des raisons de sécurité. Environ 3.000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Angers dans le cadre d'un "contre-forum" écologiste.
Le G8 (Etats-Unis, Japon, France, Allemagne, Russie, Canada, Royaume-Uni, Italie) est présidé cette année par la France.
J'ai entendu ça à la radio, et que la France allait proposer de faire un fonds mondial pour l'eau, pour taxer l'eau ici et subventionner l'eau dans les pays pauvres.