C'est un gros truc de 119 pages, un document .pdf, j'en copie-colle la conclusion ci-dessous :
Bref, c'est clair que les gens veulent que leurs dirigeants se préoccupent plus de l'environnement. Or, dans la constitution qui est objet du référendum de la semaine prochaine, il n'en est quasiment pas question. Ou s'il en est question, c'est avec des trucs qui ne veulent absolument rien dire. J'ai relevé par exemple :La dernière vague de l’EB Spécial “Les attitudes des Européens à l’égard de l’environnement” montre que les citoyens de l’Union européenne restent très préoccupés par les problèmes d’environnement et qu’ils attendent davantage d’engagement de la part des autorités et des décideurs politiques en matière d’environnement.
L’environnement génère même un consensus sur le plan idéologique, puisque des attitudes similaires vis-à-vis des questions d’environnement sont observées que l’on ait des affinités avec la gauche ou la droite. Il existe en fait un large consensus sur le rôle que l’environnement devrait jouer dans les décisions politiques : près de neuf Européens sur dix estiment que les décideurs politiques devraient prendre en compte les préoccupations environnementales quand ils développent des politiques dans d’autres domaines comme l’économie et l’emploi.
Les Européens sont également très conscients du rôle déterminant joué par l’environnement dans la qualité de la vie des individus. Sept citoyens sur dix estiment que l’environnement influence notre vie. Les facteurs sociaux ont une influence semblable et les facteurs économiques, quand à eux, sont considérés comme un peu plus importants.
Les préoccupations environnementales sont fortement associées aux problèmes qui affectent directement la vie quotidienne des citoyens. Il existe cependant des différences significatives entre les 15 anciens pays membres et les 10 NEM : la pollution de l’air et de l’eau sont les deux principales préoccupations dans les NEM alors que le “changement climatique” semble être la principale source de préoccupation pour les citoyens de l’ex-UE15. La plus grande divergence peut être observée au sujet du problème de “l’augmentation du volume des déchets” : dans les 15 anciens États membres, il est classé au 7e rang des préoccupations, alors qu’il constitue la 4e plus importante préoccupation environnementale pour les citoyens des 10 NEM.
S’agissant des problèmes spécifiques d’environnement, les citoyens européens indiquent clairement qu’ils manquent d’informations sur des questions environnementales relativement nouvelles comme l’impact sur notre santé des produits chimiques utilisés dans les produits de la vie quotidienne, ou sur l’utilisation des organismes génétiquement modifiés en agriculture. En général, une majorité d’Européens aimeraient être davantage informés sur les solutions plus que sur les problèmes d’environnement.
Une large majorité d’Européens affirment faire des efforts pour protéger l’environnement au niveau individuel même si à peu près la moitié des personnes ayant répondu à l’enquête semblent convaincues que leurs efforts n’auront pas d’impact tant que d’autres (cela vise autant les individus que les entreprises) ne les imitent pas. Le tri des déchets est de loin l’action que les citoyens sont le plus disposés à mener pour protéger l’environnement, suivie de très loin par la réduction de la consommation de l’énergie domestique.
En matière de solutions, les perspectives à court et à long terme bénéficient du même niveau d’importance. Rendre les réglementations plus strictes, augmenter les amendes pour les fautifs, et mieux appliquer la législation environnementale existante et augmenter la prise de conscience générale sur l’environnement sont considérés comme les outils les plus efficaces pour résoudre les problèmes d’environnement. Les Européens, en particulier dans les 15 anciens États membres, estiment que les lois et les amendes doivent être complétées par des mesures éducatives adéquates, visant à augmenter la prise de conscience générale en matière d’environnement.
Enfin, une majorité de citoyens pensent que l’Union européenne et les gouvernements nationaux sont les niveaux les plus indiqués pour la prise de décision politique visant à protéger l’environnement. La perception de l’Union européenne comme étant le niveau de prise de décision le plus adéquat en matière de protection de l’environnement a augmenté depuis la précédente enquête en 2002 Ces opinions témoignent de la volonté croissante des citoyens de voir adoptées des approches plus harmonisées visà- vis des questions d’environnement.
L'article II-97 : Un niveau élevé de protection de l'environnement et l'amélioration de sa qualité doivent être intégrés dans les politiques de l'Union et assurés conformément au principe du développement durable. ou encore le III-233 La politique de l'Union dans le domaine de l'environnement vise un niveau de protection élevé,
en tenant compte de la diversité des situations dans les différentes régions de l'Union. Elle est fondée sur les principes de précaution et d'action préventive, sur le principe de la correction, par priorité à la
source, des atteintes à l'environnement et sur le principe du pollueur-payeur.
Dans ce contexte, les mesures d'harmonisation répondant aux exigences en matière de protection de l'environnement comportent, dans les cas appropriés, une clause de sauvegarde autorisant les États membres à prendre, pour des motifs environnementaux non économiques, des dispositions provisoires soumises à une procédure de contrôle par l'Union.
Je sais bien que quand on est nombreux à une table, c'est difficile de mettre tout le monde d'accord, et qu'il faut faire des compromis, mais quand même, ça va vraiment pas loin ce truc là. Alors que dans d'autres domaines, je trouve des trucs qui ne passent pas. Le texte complet du traité est dispo ici, un gros pavé de 485 pages, que j'ai évidemment pas toutes lues, mais rien que pour l'incapacité des personnes qui ont pondu cette constitution à faire quelque chose de simple et compréhensible, il y a déjà motif à voter contre.
Je suis pourtant 100% avec l'idée de doter l'Europe d'une constitution, et de remettre de l'ordre dans tous les traités existants, mais ce nouveau texte ne me parait pas etre un progrès. Alors, même moi, chef d'entreprise pro-européen, je vais voter contre, c'est dommage, mais je suis allé il y a 3 jours à une soirée débat pour le OUI avec Olivier Giscard d'Estaing (le frère de l'ancien président), et il a dit que si on était contre, il fallait quand voter oui, et qu'on modifierait le truc après. J'aime trop l'idée que si je me met une épine dans le pied, j'aurais la joie de pouvoir l'enlever ensuite...